Cécile Chabert
Texte : Camille Sultra
Photographies : Cécile Chabert
Honnêteté, puissance et sensibilité. Ces trois mots viennent rapidement à l’esprit lorsque l’on découvre le travail de Cécile Chabert. Petite globe-trotteuse, il est plus probable de la croiser dans un village reclus aux allures de Fjord qu’à Paris, ville où elle réside.
Cécile a rapidement compris que sa créativité et son inspiration puisaient leur énergie dans l’inlassable renouvellement qu’offrent les éléments vivants. Ancienne directrice artistique dans la publicité, elle décide il y a 6 ans de retourner à ses amours de jeunesse et fait de la photographie, source intarissable de découvertes et d’apprentissages, son nouveau terrain de jeu.
Paysages bruts, animaux sauvages, hommes et femmes aux expressions discrètes, Cécile manie subtilement l’art de révéler, à travers ses différents sujets, des atmosphères teintées d’émotions. Elle parvient ainsi à transmettre à la fois un sentiment d’éternité, qui s’incarne par la puissance et l’imperturbable dessein de la nature, mais également le caractère éphémère de situations qui ne tiennent qu’à un détail. Un geste, un regard, une posture, capturés au moment même où ils s’apprêtaient à disparaître.
L’observation et la patience constituent ses principaux outils de travail. Son ressenti et son instinct ses principaux guides. Elle exprime d’ailleurs un besoin de s’imprégner pleinement de son environnement, l’écouter, le découvrir en ne cherchant jamais à le brusquer mais à comprendre son fonctionnement. Cette nécessité d’immersion est sans doute ce qui donne à son travail sa part d’authenticité.
En regardant attentivement, on perçoit dans ses photographies une forme d’échange silencieux, un dialogue poétique dont elle nous autorise à être les témoins. Il y a presque un caractère intimiste, une acceptation de partager par le biais de la photographie le reflet de sa propre sensibilité.
Egalement réalisatrice vidéo, elle a récemment travaillé sur la réalisation du dernier clip de Thylacine - Satie I.
Les contraintes imposées par le confinement lors de la création du clip l’incitent à redoubler de créativité et l’amènent à donner vie, presque naturellement à sa deuxième passion, le dessin.